Nous avons souvent besoin de comprendre. Nous nous acharnons à tourner nos problèmes dans tous les sens pour comprendre.
Renoncer à comprendre nous permet de vivre. Pas moins !
Il est maintes occasions dans la vie où nous ne comprenons pas les événements, les actes des personnes. Nous sommes sidéré(e)s, pouvons être déguisé(e)s en point d’interrogation (position assez inconfortable, vous vous en doutez !).
Passons assez brièvement sur notre incompréhension face à la maladie, la mort... Il n’y a pas là de logique. Et pourtant, nous interpellons facilement le sort : Pourquoi, mais pourquoi ? Bien vainement.
La mort est résolument insouciante de nos projets, de nos amours humains. L’accueillir est l’unique façon. Nos imprécations sont touchantes... mais inutiles. Il ne nous reste que nos larmes.
C’est pour cela que je conseille de consoler plutôt que de plaindre, les personnes touchées par le deuil ou la maladie.
Je vous convie d’ailleurs à toujours avoir en tête la brièveté de la vie. Cela permet de vivre en lucidité, et surtout d’être plus intensément présent à soi, et aux autres.
Attardons-nous un peu sur les actes de nos semblables.
Il en est tant que nous ne comprenons pas !
Il est possible que l’autre tente des explications qui ne nous sont pas accessibles. Il arrive aussi que nos questions se heurtent à un mur de silence.
Nous pouvons passer un temps fou à nous perdre en suppositions, en conjectures, en fables improbables, en soupçons hostiles...
En général, les scénarios que nous élucubrons sont assez pessimistes, révèlent notre manque de confiance en nous, notre peur de l’autre... Nous sommes de véritables tragédien(ne)s
Mais nos divagations sont totalement inutiles. Elles nous déforcent, nous font perdre en présence, en temps, en assurance, en énergie.
Je connais un homme que son ami très cher avait subitement, et sans aucune explication, planté là. Cet homme avait demandé pourquoi bien sûr, menacé, supplié : aucune réponse.
Quand il est arrivé jusque moi, il était épuisé. Je lui ai enseigné quelques exercices de retour au centre, là où tout est profondément calme. Je l’ai convaincu aussi que, très probablement, il n’était pas concerné par l’attitude de son ami. Sa réaction de silence devait trouver origine ailleurs ! Et enfin, je l’ai rendu à la puissance de son mental, en lui révélant sa capacité à décider de couper court avec ses ruminations... Oui, chacun(e) de nous est capable de stopper les remâchages d’idées noires. Il suffit de le décider.
Et il s’est relevé. Cette amitié brisée restera toujours une cicatrice, oui, mais il a cessé de perdre des forces et de la confiance.
Ce qui a piqué son ami le dépasse. Et il est possible que cette faille ne soit jamais élucidée. Il l’admet désormais, et il avance : Il est de nouveau vivant !
Ce cas-là est grave car il touche l’amitié. Il en est d’autres qui sont, au regard d’une vie, des broutilles : pourquoi mon voisin est-il récemment devenu élusif ? pourquoi telle autre qui devait me faire intervenir dans son entreprise est soudainement devenue fuyante ?
Vous pouvez vous en raconter. Mais est-ce bien intéressant ?
Souvent les autres sont des énigmes. Nous ne pouvons les connaître sans avoir chaussé leurs mocassins durant au moins trois lunes, dit un proverbe amérindien. Bon, nous avons autre chose à faire, n’est-ce pas : Nous avons notre propre vie à mener !
Ben tiens !
Je ne pourrais conclure ce texte sans parler de la violence du silence.
Je m’adresse donc à l’ami de cet homme, et à tous les taiseux et toutes les taiseuses.
Je vous en prie, c’est terriblement irrespectueux de ne pas répondre à une demande. Cela peut être très violent, un silence.
Oh, pas de blâme, vous n’avez probablement pas appris. Petit(e), vos paroles suscitaient colère ou incompréhension... Vous n’aviez pas droit à la parole. Ou peut-être, vous a-t-on opposé de nombreux silences... Mais maintenant ! vous êtes grand(e) ! Ressentez la violence faîte à l’autre, et décidez d’avancer !
Prenez votre courage, et dites. Oui, même des choses qui peuvent vous paraître horribles ou déstabilisantes pour votre interlocuteur/trice. Vous ferez moins de mal. L’autre en face ne sera peut-être pas d’accord avec vous, mais cela importe peu, vous avez parfaitement le droit de vos opinions ou décisions. Cependant, n’oubliez pas que vous êtes tenu(e) au respect de l’autre. Vous être fidèle, oui, mais toujours évidemment dans le respect de l’autre. Même simplement un : Pour le moment, je n’arrive pas à m’expliquer.
Et si ce qui vous retient est la peur des plaintes, justifications, larmoiements, exprimez-vous à ce sujet.
Et peut-être... pouvez-vous aussi faire confiance à l’autre ! Votre silence signifie que vous n’avez sans doute pas appris la confiance en l’autre, mais tentez le coup, vous pourriez être surpris(e) ! (sourire)
Vous avez lu, l’autre (sic) ? Vous tâcherez de ne pas hurler ? (grand sourire).
Je vous renvoie à la série des textes que j’ai écrit sur la parole.
Exprimez-vous pour clarifier le monde. Et vous clarifier !
Offrez le cadeau de votre franchise à votre entourage.
Passez le barrage de votre timidité, de vos appréhensions pour vous dire. Vous serez entendu(e)... c’est sûr. Hum ! peut-être après un peu d’entraînement !
Si nous voulons voir le monde changer, nous nous devons à l’authenticité, et au centrage. Exprimer notre vérité, ne pas élucubrer...
C’est à chacun(e) de nous ! d’éclaircir, clarifier et alléger ce monde !
Et n’oubliez pas, cette sagesse, qui résume tout !
Si tu comprends, les choses sont comme elles sont.
Si tu ne comprends pas, les choses sont comme elles sont.
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – juillet 2016
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