Douceur de bouleau + des veaux corniauds : coucou n° 162 du 15 novembre 2011
par Carole Braéckman
Splendeurs de l’automne ! A savourer sans aucune modération, ni retenue !
De l’interprétation des évènements ! Notre peur n’est pas la meilleure conseillère ! Mais bon, les circonstances nous donnent parfois des excuses !!
Bonjour vous, et coucou toi !
Je viens de faire retraite dans les Ardennes belges. Quelle belle région ! En ce moment, les forêts y sont rousses flamboyantes, ou d’une blondeur douce, presque blanche. Je m’en suis mis plein les mirettes ! ai fait provision de couleurs et d’odeurs !
Je vous offre un coin de ciel, vu à travers les rares feuilles de bouleau demeurant sur leurs arbres. Le reste des feuilles servant au confort douillet de votre envoyée spéciale, allongée de tout son long, sur un tapis d’une incroyable douceur, un tapis vivant, un matelas doré, parcheminé et légèrement crissant... Pur bonheur ! Que je partage avec facilité avec vous. L’était si grand ce bonheur ! De plus, comme, tous les bonheurs, il croît en se partageant !
Pis, juste après, m’est arrivée une aventure ouh ! une aventure ! pour coeur bien accroché. J’étais un peu égarée, et après avoir crawlé sous une barrière de fil de fer barbelé, juste comme je me redressais... de l’autre bout du champ, j’ai vu galoper, me fonçant dessus, un troupeau de veaux, bien gras, bien musclés, bien costauds, et surtout... bien corniauds ! mais POURQUOI ?!?!! ils me fonçaient dessus !?!
Après avoir beuglé (je dois dire, tant pis pour ma dignité, que ça devait bien ressembler à un beuglement !), après avoir beuglé donc, un "Maaaaman !", qu’ils n’ont pas dû entendre, dans le grondement de leur cavalcade !, je me suis campée, plantée et droite, et quand ils ont déboulé, je les ai immobilisés, à seulement un mètre de moi !, en levant la main, criant : "Stop les gros !". Ça a marché !, mais ils m’en demi-cerclaient, et le chef de bande faisait mine d’avancer ; je le bloquais régulièrement de la main et d’un "oooh, bébé, ooh" retentissant ! J’ai eu le temps de les compter ; j’ai perdu le fil à 15, je dirais qu’ils étaient une bonne vingtaine, à me fixer. J’avoue ne pas avoir repéré la soi-disant placidité bovine dans leur regard !
J’ai invoqué Saint François d’Assise dont on raconte qu’il parlait aux oiseaux, et que les loups lui léchaient la main, mais mes bestiaux n’avaient pas l’air sensibles à cet arsenal-là, alors, je me suis mise à les dompter en récitant des mantras de ma plus belle voix grave. Ma foi, quand, au bout d’un moment, je leur ai déclaré : "Bon, vous, vous restez là, et moi, je vais tranquillement vers le bout du champ, d’accord ?", le meneur a bien encore fait une tentative, mais finalement, ils n’ont pas bougé ! Je leur ai tourné le dos pour progresser vers la sortie, qui m’a paru très... très... éloignée ! Marchant toujours dans le plus grand calme, tout en poursuivant ma lénifiante psalmodie ! Ouf de ouf !
Je ne vais pas dire que je n’ai pas eu peur, ce serait mentir. Franchement, ils étaient vraiment mahousses ! mais, en même temps, j’avais l’absolue certitude que je m’en sortirais. Inconscience, foi en mon étoile... appelez cela comme vous voulez. Je crois que c’est cette certitude qui a apaisé la clique des gras veaux.
Ou encore, ladite clique a-t-elle été médusée, elle qui arrivait, débordante d’amour envers moi, de me voir les traiter de haut, et a-t-elle renoncé, devant ma froideur distante, à me manifester la grosse affection qu’ils ressentaient à mon égard Vous savez comme nos peurs, parfois, souvent !, nous conduisent à de mauvaises interprétations des intentions d’autrui !
Ou peut-être, Saint François n’était-il pas en congé, finalement.
Qui sait ?!
L’un(e) d’entre vous a déjà goûté de ce type de gros câlin, mufle(s) tout humide(s), voire dégoulinant(s) ?
Mazette ! Quelle aventure !
Belle journée à vous !
Carole.
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - novembre 2011
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