Face à la crise sanitaire, gardons notre dignité, notre liberté, notre sérénité
par Carole Braéckman
Face à la crise sanitaire, gardons notre dignité, notre liberté, notre sérénité.
Cette crise nous mine, nous déforce. Tâchons de nous tenir droit(e), et uni(e)s !
La crise sanitaire que nous traversons nous bouscule et nous affaiblit.
Elle nous place face à notre rapport à l’autorité. Elle nous place face à nos peurs.
Les infos
Je tente d’écouter tous les sons de cloches. Je lis et visionne beaucoup de tous bords. Je lorgne ce qui se passe dans d’autres pays. Et dans la cacophonie, j’essaie de raison garder.
Pas si simple. Nous avons tous et toutes nos convictions. Même si parfois nos certitudes peuvent vaciller d’un bord à l’autre. Tant chaque discours nous est asséné avec force.
Je me classe plutôt du côté des rassuristes (quel drôle de mot !) contre les alarmistes.
Je me dis quant à moi que j’ai raison - ah bon ? comme vous ?! (sourire) - mais je n’ai aucune "preuve" pour valider ma conviction intime.
Alors, je ne vous écris pas pour tenter de vous convaincre.
Un jour, la clarté se fera.
Naturellement, je préférerais que personne ne soit victime des mesures prises, et me fais beaucoup de souci pour la survie de petites entreprises, pour les artistes, pour les indépendant(e)s, pour toutes les personnes qui étaient déjà en situation précaire. Pour l’économie du pays.
Ces perspectives m’assombrissent. Oui.
Et, je me tracasse également pour le moral des troupes. C’est pourquoi je vous écris.
Notre rapport à l’autorité
Certain(e)s d’entre vous me disent ne pas supporter l’autoritarisme des mesures, et les mettent en question.
Je suis loin d’approuver toutes les mesures. Je vous l’ai déjà dit.
Je suis une rebelle, je n’ai pas changé (sourire). Je n’hésite jamais à questionner le bien-fondé des directives politiques.
Néanmoins ce que m’aura appris mon long chemin vers la paix intérieure, c’est que, en râlant, c’est surtout à moi que je nuis.
Alors, je m’exerce à respecter ces consignes, tout en les jugeant malvenues. Etty Hillesum, jeune Néerlandaise inspirée, morte à Auschwitz, écrivait dans Une vie bouleversée : L’absence de haine n’implique pas nécessairement l’absence d’une élémentaire indignation morale.
En ce moment, je pense souvent à la liberté intérieure. Celle de la même Etty Hillesum dans le camp de concentration : Même si on ne nous laisse qu’une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d’elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Je vous invite vraiment à choisir la liberté
Discuter / disputer
Il est certain(e)s de mes proches avec qui je ne discuterai plus jamais chiffres de la Covid. De la même façon qu’en période électorale, je m’abstiens, de façon clairement et calmement annoncée, de toute conversation politique avec certain(e)s.
Je suis une petite bonne femme avec des convictions, mais j’aime les gens – et mes proches – et trouve stérile l’âpreté des conflits d’idées.
Surtout quand j’ai raison (sourire espiègle !).
Je ne trouve pas que le jeu en vaille la chandelle. Je dis cela d’autant plus volontiers que j’ai jadis été capable de m’écharper violemment avec quiconque n’était pas de mon point de vue. Je suis confuse maintenant - non d’avoir défendu mes convictions, bien sûr - mais d’avoir fait pleuvoir des noms d’oiseaux sur qui ne les partageait pas. Mes aimé(e)s surtout.
Avez-vous remarqué que les discussions âpres ne changent pas la face du monde, mais la face d’un groupe, d’une fratrie, d’une famille, si ?
On peut juste dire tranquillement : je ne suis pas d’accord. Cette rage à convaincre me semble être le signe d’un manque de confiance en soi. Enfin, c’est ce que je discerne chez la Carole d’époque (sic).
Je ne discute pas avec qui a peur. Tenter d’argumenter avec une personne broyée de peur est vain. On est au-delà de toute raison quand on a peur. Chacun(e) l’a déjà expérimenté, non ?
L’autre matin, dans une rue déserte de la petite ville voisine, je me suis fait abruptement apostropher, parce que je ne portais pas le masque. A dix mètres de moi, une petite Mamie vitupérait violemment. J’ai esquissé un : "Mais je viens juste de le quitter, on n’est plus sur le marché !" tout en enfilant ledit masque : je ne discute pas avec les petites mamies pétrifiées.
Si mon premier réflexe est l’agacement – ben vi, je n’aime pas me faire houspiller - le second est de souffler vers la fureur un tourbillon de lumière chaleureuse. Vous rappelez-vous l’historiette de la supérette ou encore celle du dessin d’enfant
Et vous, arrivez-vous à ne pas rentrer dans la spirale peur/agressivité ? Arrivez-vous à renoncer à avoir le dernier mot ?
Se garer de la peur
Il est difficile en ce moment de ne pas être gagné(e) par la peur. Elle imprègne tous les médias, tous les discours de nos dirigeant(e)s. Elle imbibe notre entourage, notre société.
Vous qui me lisez, vous qui êtes en recherche, rappelez-vous que la peur est contagieuse, qu’elle vous déforce et peut vous rendre agressif/ve. La science occidentale vient de valider ce que la médecine chinoise dit depuis des millénaires : peur et force vitale sont intriquées.
Si vous avez des troubles : fatigue, hostilité, si vous regardez vos voisin(e)s avec suspicion, il n’est peut-être pas utile de regarder autant la télé ?
Et surtout c’est le moment de pratiquer tout ce qui peut vous remettre dans votre centre : tricoter, écrire des haïkus, cuisiner, méditer, marcher, jouer de la guitare…
Lire des textes qui vous apaisent, vous réconfortent…
Vous chouchouter !
N’oubliez pas que colère et peur sont des émotions qui transpirent de l’un(e) à l’autre. Et que nous avons chacun(e) notre part dans la confusion ambiante.
En conclusion, je voudrais vous renvoyer à ce texte écrit au moment des attentats de Charlie, qui nous incitait à nous redresser. Et agir.
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - novembre 2020
NB : Sur la page des méditations (gratuites !) que je vous propose, il est deux imagettes pour vous aider à calmer la peur :
Celle du point Yong Chuan. A masser. Pour le repérer, c’est facile : il est généralement assez douloureux (hum !)
Et celle du mudra des reins, sièges de la peur. A tenir en regardant des ballets à la télé, en marchant, en méditant - ben, tiens ! - en vous endormant...
Et c’est peut-être le moment de découvrir quelques exercices pour garder le calme, revenir au centre.
Tout pour vous sentir mieux (sourire).
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