L’hibiscus

Inquiétude : Coucou n° 445 du 4 février 2020

par Carole Braéckman

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Bonjour vous !

Des fois, nous sommes traversé(e)s par des éclairs de perspicacité. Et heureusement, car les vérités assénées peinent souvent à pénétrer dans la réalité des coeurs. Je suis assez bien placée pour le savoir.
Dans ma propre vie, c’est bien par fulgurances successives que j’ai taillé mon chemin vers plus d’ouverture, d’acceptation et d’amour.
Enfin, j’exagère, j’ai aussi beaucoup lu.
Et peux ainsi témoigner que, de temps en temps, les paroles fonctionnent...
Euh, sinon d’ailleurs, je m’abstiendrais tout bonnement d’écrire. (sourire)

Or donc, l’un d’entre vous me déclare : "Ayé (comme vous diriez), j’ai réalisé que les inquiétudes de ma mère masquaient son amour, et j’ai cessé de m’en agacer."
Alléluia ! alléluia ! une relation mère-fils va s’apaiser !
Surtout si la mère coupe court avec son côté tragédienne. En faisant taire son mental.

Il y a quelque temps, une amie, du genre toujours inquiète sur la brèche à mon sujet - et évidemment, pas uniquement à mon sujet (sourire) - m’appelle :
J’étais en train de lire au soleil, calée contre un rocher, face à mes somptueux paysages, fin heureuse.
"Ah, tu as l’air bien godiche à te soucier de moi, alors que je suis précisément en train de me dissoudre de béatitude !"
A vrai dire, elle a bien fait de m’appeler ! j’étais en train de me refroidir sérieusement, je m’en suis aperçue grâce à elle.
Alors, grand Merci !

Lorsque quelques semaines plus tard, cette même amie me dit : "Je suis un poids pour toi avec toutes mes agitations.
- Pas même. Ne t’en fais pas pour moi. Je ne suis pas du tout comme toi. Lorsque je te trouve d’humeur maussade, voire défaitiste, je ne m’alarme pas. Je sais que c’est passager. J’ai de la peine pour toi, mais ne suis pas du tout affectée.
C’est le cheminement normal d’une âme sensible. Je t’envoie alors des brassées d’affection.
"

Euh, je ne crois pas cette attitude très spontanée. Surtout dans un monde qui brandit le spectre de tous les dangers, et agite les peurs comme levier.
J’ai personnellement souvenir d’avoir été une grande anxieuse. Et il m’arrive encore de surprendre mon esprit en train de tenter d’enfourcher de hideuses et paralysantes chimères.
Il y eut de progressives prises de conscience :
* les aléas de la vie sont inévitables. Pas de vie sans yoyo événementiel, émotionnel...
* s’inquiéter pour quelqu’un(e) peut lui nuire : nos pensées sont des énergies, rappelez-vous !
Des prises de conscience, disais-je, et aussi... beaucoup de patience. Ce fut une considérable entreprise que d’enrayer (presque !) toutes les appréhensions au sujet de mes aimé(e)s. Vigilance et entraînement. Oui, un peu comme de la culture physique (sourire)...
D’autres aussi sont en chemin sur ce lâcher prise. C’est donc bien accessible à de petits bouts d’humain(e). Ne vous découragez pas !

En parlant de gymnastique, je repense à cette petite pique de Jean Marais : "Il est bizarre que tout le monde cherche à être beau physiquement, alors qu’il est à la portée de n’importe qui d’être beau moralement et que personne n’en fait la gymnastique".
Enfin, ce n’est pas tout à fait juste : je connais de très nombreux/ses gymnastes ! Vous aussi, j’en suis certaine.

Je vous souhaite une très douce (fin de) journée !
Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – février 2020








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