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La nuance et Le Bon droit : Coucou n° 417 du 29 octobre 2018

par Carole Braéckman

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De l’importance de revenir à soi dans les déconvenues,
de les exprimer à la bonne personne,
et... de savoir lâcher quand s’agripper est vain...

Bonjour,
Vous vous rappelez mon Épaminondas chéri ?
Il est arrivé coup sur coup deux incidents qui m’ont fait penser à lui.

J’envoie un colis joyeux à une amie en détresse morale. Je prends plaisir à le concocter, à ajouter de la couleur, des senteurs, de multiples douceurs...
Sa réponse me déçoit par sa banalité : Merci.
J’espérais, je l’avoue, un peu plus d’enthousiasme.
Bien entendu, c’est mon attente qui n’était pas juste.
Elle omettait son marasme du moment, et ses éventuels hors-champs.
Et puis, j’aimerais tant avoir une baguette magique et ensoleiller les heures sombres. Un rêve bien puéril ! Je m’y étais cru !
Donc l’histoire s’arrête là. J’envoie des flots d’amour à mon amie pour amplifier l’effet colis.

La deuxième histoire provient d’un interlocuteur qui se plaint du travail réalisé par un artisan.
- Oui mais pourquoi me raconter cela à moi ? C’est à lui que vous devez dire votre mécontentement et réclamer, que dis-je exiger ! des réparations.
En me rapportant cette contrariété, il répand sa mauvaise humeur.
Je suis solide, et n’ai pas pris son cadeau poisseux d’amertume. Mais d’autres l’auraient fait. Et si je ne l’avais pas bloqué avec mes irrévérences, je gage qu’il ne se serait d’ailleurs pas arrêté à une seule victime, et aurait poursuivi plus loin ses jérémiades..
Qui ne font pas avancer son carrelage d’un iota, il en convient ! Ce n’est sûrement pas moi qui serais en mesure de lui venir en aide - s’il avait le moindre doute, je lui en ai ôté tout souvenir !

Alors, retour à soi, toujours, oui.
Dans les deux cas, il y a insatisfaction.
Et ensuite, on nuance : * dans le premier cas, il est plus sage de se taire (ce qui semble contredire Le cadeau de votre parole)
Cependant, s’il restait la moindre trace de dépit par rapport à mon colis, je ne classerais pas le dossier. J’y reviendrais plus tard. Un jour où tout serait paisible pour mon amie et moi. En l’occurrence, il n’en est rien. Mais je suis toujours attentive à ne laisser flotter aucune ombre.

* dans l’autre, il convient de s’affirmer avec force - et auprès de la bonne personne !

Selon la formule Bon droit a besoin d’aide : ce n’est pas tout d’avoir raison, il faut encore le faire valoir.
Pour autant... nous ne maîtrisons pas notre monde - oui j’en conviens tout à fait : c’est profondément agaçant !
et... obtenir gain de cause est une autre marche, qu’on peut franchir ou pas.
Tout ne dépend pas de nous.

Il y a quelques années, j’ai dû contacter le médiateur de la Sncf car j’avais trouvé irrespectueuse la réponse d’une employée à qui je transmettais mes billets pour remboursement : le bus de remplacement n’avait pas desservi ma localité, et la demoiselle sous-entendait que j’avais décidé de changer mon jour de voyage !
Vous connaissez mon petit caractère ? mon sang ne fit qu’un tour !
Je suis montée au plus niveau, et... n’ai pas eu satisfaction. Mes billets ne m’ont jamais été remboursés.
Pourtant, vous pouvez me faire confiance, le ton était assertif à souhait !
Plus rien à faire, si ce n’est fulminer et jaboter... Mouais. Programme peu attractif !
J’ai assez rapidement décidé de tourner la page afin de ne pas leur faire trop d’honneur.

Vous me suivez, j’en suis certaine !
Belle soirée à vous !
Carole.

© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – octobre 2018








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