La valeur de la vie + Dictature du bonheur : Coucou n° 329 du 25 octobre 2015
par Carole Braéckman
Coucou vous,
une information me trotte depuis un moment, glanée dans je ne sais plus quelle interview :
il y aurait beaucoup moins de suicides en temps de guerre.
Cela laisse à réfléchir, non ?
Comment prenez-vous la nouvelle ?
Je me demande si nous aurions davantage d’attentes sur ce que devrait être notre vie lorsque le monde est calme ?
Ou, la guerre - comme la maladie ou la mort d’un(e) proche - nous pousse à apprécier notre vie dans ses plus infimes manifestations ?
Ou les deux ?
Voilà qui pousse à l’urgence de vivre, non ?
J’ai aussi envie de vous souligner un autre point de réflexion à ce propos.
Je connais des personnes qui se culpabilsent de ne pas être heureuses, alors que d’autres, plus loin, subissent des horreurs et vivent dans la peur.
Alors, elles s’obligent (sic) à être heureuses... pensez ! leur sort est tellement enviable !
Oui, sauf que c’est faire fi des chagrins et des aléas d’une vie, disons, ordinaire ! sauf qu’il n’existe pas de hiérarchie de chagrins. On a le droit, oui, de pleurer son chat, et jouer les fortiches est toujours une idée incongrue !
Se tancer, se houspiller de "il faut" et" tu dois", agrémentés de "tu n’as pas honte ?" est la dernière voie vers le bonheur.
La dictature du bonheur est juste... contre-productive de bonheur.
Acceptez-vous où vous en êtes, avec un oeil attentif, tout de même, sur les souffles de votre vie, afin de ne pas les rater...
Et autorisez-vous aussi à être grincheux/ses sans raison !
Plus vite, vous accepterez de ne pas être à la hauteur de l’image que vous devriez/voudriez présenter au monde, plus vite, vous gagnerez en vitalité !
Une tourterelle m’a guignée pendant toute l’écriture de ce coucou, juchée, tête inclinée vers moi, sur la branche du cerisier. Elle s’est même enhardie à venir, par trois fois, au carreau, voir si elle pouvait m’ailer (comme on dirait m’épauler !)
Très légère fin de dimanche à vous !
Carole.
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - octobre 15
Les derniers articles de Carole Braéckman
Le regard/la parole + Jamais au bout de l’émerveillement : Coucou n° 480 du 23 juin 2022 (Coucous)
Vive les impôts et Coucous en salade : Coucou n° 479 du 8 mai 2022 (Coucous)
D’autres romans, encore... (Quelques livres)
Respectueux/se, oui, mais pas godiche : Coucou n° 478 du 3 avril 2022 (Coucous)
Le courage des oiseaux : Coucou n°477 du 25 mars 2022 (Coucous)
Dans la même rubrique
- Le regard/la parole + Jamais au bout de l’émerveillement : Coucou n° 480 du 23 juin 2022
- Vive les impôts et Coucous en salade : Coucou n° 479 du 8 mai 2022
- Respectueux/se, oui, mais pas godiche : Coucou n° 478 du 3 avril 2022
- Le courage des oiseaux : Coucou n°477 du 25 mars 2022
- La valeur de l’effort accompli : Coucou n° 476 du 7 mars 2022
- La vieillissure ! : Coucou n° 475 du 21 février 2022
- Mary Poppins au soleil ! : Coucou n° 473 du 6 janvier 2022
- Transmuter l’inquiétude : Coucou n° 472 du 21 décembre 2021
- J’ai trébuché : Coucou n° 471 du 8 décembre 2021
- Bois et Forêts ! + Pas de réponse ! : Coucou n° 470 du 22 octobre 2021
- Tati en promenade cantaloune ?! : Coucou n° 469 du 18 septembre 2021
- Je suis à la hauteur ! Et... patience !... : Coucou n° 468 du 10 août 2021
- Portez-vous bien ! Prenez soin de vous ! : Coucou n°467 du 24 juillet 2021
- Le Tour de France : Coucou n° 466 du 18 juillet 2021
- Rire démasqué + communion en forêt : Coucou n° 465 du 21 juin 2021
Coucou Vous ! 111 billets d’humeur jolie
Des graines d’humour à suçoter pour laisser la sagesse grandir en nous,
presque à notre insu, et redonner au monde des couleurs poétiques et des valeurs humaines.
De petites vitamines épicées :-) à butiner au hasard.