L’hibiscus

Le garagiste

par Carole Braéckman

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Chaque homme/femme est amour !
Parfois, il lui arrive de se tromper de colère...
Mais si vous cherchez bien, toujours, il y a l’amour...

Quand nous habitions en Belgique, j’ai cherché un garagiste pour prendre soin de ma petite voiture. J’avais besoin d’un garagiste ‘à l’ancienne’, car ma voiture était vieille, et les moteurs de sa compagnie étaient réputés ne pas faire de longues bielles !
J’en ai trouvé un, impeccable ! Tout était si propre chez lui, qu’on aurait pu manger par terre dans son garage : pas une goutte d’huile ! Il travaillait sur une dalle de ciment peinte en rouge, et l’ensemble de son garage sentait le propre.
Un jour, je l’entends parler des ‘bougnouls’, et je commence à me hérisser… Et il causait, et il causait ! Tous les poncifs y passaient ! J’attendais ma voiture, j’étais un peu coincée… J’avais décidé depuis quelque temps de ne plus jamais m’énerver contre quiconque : j’étais même en pleine période de pacification de mon esprit et de lutte contre mon acidité naturelle !
J’ai tenu bon ! Je n’ai pas moufté.

La fois suivante, je suis allée avec des appréhensions, déposer ma voiture. Je n’avais pas résolu la question : Devais-je ou pas renoncer à ce garagiste ?
L’ancienne Carole aurait dit Evidemment ! Mais j’étais lancé sur un autre chemin, et j’hésitais encore, assez peu déterminée…

Et voilà, que cet homme raciste se met à me parler de son vieux papa, hospitalisé dans une maison de retraite, et qui se laisse mourir depuis le départ de sa femme. Il parle du chagrin de n’avoir jamais pu parler avec son père, à cause de leur éducation ; du bonheur qu’il a à le faire maintenant « Enfin, un peu… On ne change pas des vieilles habitudes de plus de 50 ans, vous savez… »
Il me dit sa douleur de ne pouvoir redonner goût à la vie à son vieux papa, de son sentiment d’impuissance face à tant de désespoir. De la détresse aussi de son père, qui ne supporte pas d’être diminué, et dépendant…
Il parle et parle, et parle, intarissable… avec beaucoup d’émotion dans la voix. J’ai même cru un instant qu’il allait pleurer. Sans doute, se retenait-il… L’éducation, vous savez…
Heureusement, mais heureusement ! que je n’ai pas changé de garagiste !
Depuis je sais que chacun recèle des trésors d’amour en soi. Parfois, les abords sont rugueux, ça oui ! Parfois, il faut bien chercher, d’accord ! mais, je reste persuadée, qu’on finira par trouver. Et dans mon travail de thérapeute, je trouve toujours, TOUJOURS. Même chez la plus obtuse et la plus rustre des personnes !

© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – mars 2007

Vous pourrez lire aussi Marguerite et le puits d’amour.
Mais aussi sur l’amour qui est présent partout : Hortense.
Et sur le fait de ne pas juger, le merveilleux texte d’Anthony Bloom : L’icône endommagée.








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