L’hibiscus

Le plaid rouge : Coucou n° 220 du 5 février 2013

par Carole Braéckman

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Sur un événement, il est aisé d’apprécier le chemin parcouru. Nous agrippons-nous toujours autant ? ou l’expérience nous a-t-elle donné un brin de décontraction ?

Coucou vous !
Vous me faîtes rire ! Oui, oui ! Figurez-vous que certain(e)s d’entre vous m’ont rapporté, avec le plus grand sérieux, que la posture de yoga sur laquelle je m’escrime depuis trois semaines, était exécutée avec brio sur une vidéo publiée sur le Net. Sous-entendu : Menfin ! Carole ! ça a l’air simple ! tu en fais bien des histoires ! Je ne commente pas ces perfidies !!
D’autres ont trouvé la suite de mon programme : des contorsionnistes, genre acrobates chinois(e)s ! Vi vi ! N’en a qui ont de l’ambition à revendre !!
(Épanouie de rire !)

Une anecdote de la semaine dernière à vous délivrer. (Je me fais parfois l’impression du laitier anglais qui dépose ses bouteilles fraîches devant la porte des English people !)

Dans le cabinet où je vous reçois, je vous emmitoufle dans un plaid en pure laine rouge !
Certain(e)s d’entre vous l’ont repéré : il fait partie du rituel cocooning de mes séances.
Évidemment, cela vous rassurera de savoir qu’il passe à la machine de temps en temps...
Semaine dernière, ma propriétaire et amie, chargée de le laver en prévision de mon séjour prochain, m’appelle : Ton plaid a disparu !
Deux gouffres se sont ouverts, au-dessus desquels j’ai allégrement sauté. J’ai la fierté de vous l’annoncer, car il y a une vingtaine d’années, c’est dedans que j’aurais plongé ! et avec fureur et détermination, encore !!
Une personne familière du lieu avait emprunté du matériel. Se serait-elle aussi permis de rafler ma couverture ? J’ai exécuté un bond au-dessus du gouffre de la suspicion !
Le second gouffre était celui du larmoiement, des pleurnicheries. Ce plaid, j’y tenais. Je le trouvais beau, et confortable. Lourd comme il faut afin que vous sentiez sa présence, sans qu’il vous écrase. Chaud à souhait, moelleux. Ample pour convenir à tous les gabarits, les grand(e)s, les petit(e)s, les copieux/ses, les maigrichon(ne)s... D’une couleur ravigotante ! Parfait ! Et en plus, il avait une valeur sentimentale : j’étais accompagnée de ma grande amie, aujourd’hui disparue, lorsque j’en avais fait l’acquisition...
Mais à quoi bon me lamenter ? S’il s’était effectivement évaporé, geindre ne me le rendrait pas. Et s’il se cachait quelque part, le temps jusqu’à sa réapparition pouvait être mieux employé !
Oui, vous l’avez deviné ! Mon amie l’a retrouvé ! Ne nous demandez pas comment il s’était dissimulé dans un placard !? Mystère et boule de gomme !
Mais il est là, lavé de frais !
Vous vous rendez compte, j’imagine, du temps et de l’énergie économisés ?! à refuser méfiance et plainte !

A tout bientôt, pour une autre bouteille !
Votre dévouée Milkwoman !
Carole.



© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - février 2013








Coucou Vous ! 111 billets d’humeur jolie

Des graines d’humour à suçoter pour laisser la sagesse grandir en nous, presque à notre insu, et redonner au monde des couleurs poétiques et des valeurs humaines.
De petites vitamines épicées :-) à butiner au hasard.

 

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