Il est des temps où nous avons du mal à ne pas nous plaindre, à sortir de notre posture de victime...
Et pourtant...
Caliméro, vous savez, ce petit poussin de dessin animé, avec sa coquille d’oeuf en guise de chapeau, qui gémit toujours : C’est vraiment trop injuste !
Être en position de victime peut être, pour partie, un enlisement dont j’aimerais vraiment vous voir sortir.
Il est des temps où nous avons du mal à ne pas nous plaindre, à sortir de notre posture de victime...
Alors, il va de soi, qu’il est des traversées douloureuses, des étapes contusionnantes…
ET il va également de soi qu’il faut prendre le temps de pleurer et geindre.
Je développe longuement cette nécessité dans mon livre (Renoncer à) Pardonner. Passer trop rapidement sur des souffrances, en serrant les dents par exemple, est dommageable et crée des troubles qui peuvent perdurer dans le temps
Cependant, se couler, se lover, dans la posture de Caliméro n’est vraiment pas bénéfique.
Si vous vous plaignez de ne pas être respectée(e), de ne pas être aimé() ou jugez carrément que le sort s’acharne sur vous, faites donc un petit tour du côté de votre enfance.
Car cet attachement au refrain de Caliméro vient, d’après moi, de votre enfance. On vous a fait croire toutes sortes de sornettes (même les parents les plus aimant(e)s) : que les adultes avaient toujours raison, par exemple – n’importe quoi ! Que les belles relations étaient toujours au beau fixe - comme si une saine prise de bec ne pouvait pas faire évoluer joliment l’amour ! Que le monde était binaire, qu’il y avait les Bon(ne)s et les Méchant(e)s – alors que nous sommes tous et toutes bigarré(e)s avec nos parts d’ombre que nous refoulons obstinément.
Alors, évidemment quand ces belles certitudes volent en éclats - parce que la vie, ce n’est pas vraiment ça, hein ?! - vous trouvez cela déplaisant, si vous avez réussi à prendre de la hauteur, ou horripilant, si vous êtes encore en reconstruction, ou... résolument « trop injuste » si vous nagez encore dans les eaux de l’enfance.
Vous avez été floué(e). Oui. Et la vie peut vous paraître indubitablement trop injuste.
Je ne blâme personne. Nous avons quasi toutes et tous des périodes où nous nous replions dans la posture de la victime d’un monde trop injuste. J’ai eu mes grands créneaux. Je n’en suis pas fière, mais pas non plus confuse. Compte tenu de mes traversées, cela me semble normal, très simplement humain, et donc tout à fait recevable. Par contre, aujourd’hui est un jour nouveau.
Je vous en prie, faites, vous aussi, un pas de côté.
Vous pouvez décider de changer de regard.
Décrétez tout net que vous êtes un(e) brave, que vous avez vaillamment traversé les intempéries, et en vous racontant ainsi, vous allez gagner en force et détermination.
Reconquérir cette ardeur dont vous avez nécessité pour broder votre vraie vie ! à petits points ou à grandes chevauchées !
C’est à vous !
© Carole Braéckman - www.lhibiscus.fr - juin 2018
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