L’hibiscus

Sidérée, excédée, et hélas pas Suédoise ! : Coucou n° 450 du 23 avril 2020

par Carole Braéckman

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Période troublée, agitation au niveau émotionnel...

Bonjour vous autres,
me revoiloù.
Je ne vous ai pas écrit ces derniers temps, car je ne voulais pas épandre ma mauvaise humeur.
Cependant, je mijote ce coucou depuis quelques jours, depuis que la colère - phénoménale ! - m’a quittée.

J’ai lu, il y a peu que l’archevêque de Paris, excédé par l’irruption de policiers dans une église, menaçait "d’aboyer très fort" : j’ai éclaté de rire.
Et réalisé que cela faisait vraiment du bien de savoir que des personnes respectables voulaient également "arrêter ce cirque" (sic) !
Voilà le déclic qui me met en route.
Voyons si le récit de ma rage vous soulage de la vôtre, ou vous permet de la révéler !

J’ai été furieuse de la façon infantilisante dont nous avons été traité(e)s.
Pour comprendre, si vous n’étiez pas contaminé(e)... par l’exaspération ambiante, une seule explication devrait suffire :
En Suède, par exemple, il n’y a pas de confinement. Évidemment, les gestes barrière sont préconisés, et les habitant(e)s invité(e)s à la plus grande prudence.
Nous non.
J’avais commencé à dresser une liste de toutes les mesures aberrantes, mais je me suis reprise. Inutile de pousser ma note dans le concert.

Au début, impossible de sortir de l’ébullition.
Je me suis reprise car ma santé vacillait. C’est d’abord à nous que nuisent les émotions, n’est-ce pas ?
Et c’est bien nous qui sommes responsables de la façon dont nous prenons les évènements.
Et puis, de toute façon, ça n’améliore rien du tout, du tout. N’est-ce pas ?

J’ai fouillé dans l’ancien temps. Une éducation autoritaire. Une enfance trop sage. Alors, oui, je suis devenue une rebelle, rétive à la moindre injonction... surtout les sottes. J’ai revisité ce point, gratté encore les vieilles racines...
Bon, cela dépassé, mon irritation était encore présente.
Alors j’ai pratiqué le remettre et demander que je préconise. Cela me fait toujours sourire quand je remets au vent qui passe la peur ou la rogne, qui m’étreint. Comme si c’était un cadeau ! Eh oui, j’offre bien ma volonté de jouer ma partition de paix.
Et... sous la colère, j’ai découvert le chagrin.
J’aurais dû m’en douter !
Chagrin de voir des détresses individuelles, chagrin de constater que la vie humaine avait si peu de prix, chagrin de vivre dans un pays autocratique...
Et tout m’a - enfin ! - lâchée.
J’ai repris un salutaire zoom arrière. Oui, nous vivons une période éberluante. Mais l’histoire collective n’est jamais linéaire. Si nous avançons bien, ce n’est pas sans à-coup, mais bien par flux et reflux. Et l’histoire va, je l’espère rapidement, inscrire cet épisode dans un reflux temporaire.

Et vous, comment allez-vous ?

Bon, cette rechute dans la zone rouge (sourire) ne m’a pas empêchée d’apprécier toutes les solidarités dévoilées ; et dans mon village... et à un niveau élargi !
Et bien évidemment, je n’ai pas raté le printemps qui, lui, s’en fout, tout foufou !

Prenez soin de vous ! c’est un ordre ( grand sourire !)
Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - avril 2020








Coucou Vous ! 111 billets d’humeur jolie

Des graines d’humour à suçoter pour laisser la sagesse grandir en nous, presque à notre insu, et redonner au monde des couleurs poétiques et des valeurs humaines.
De petites vitamines épicées :-) à butiner au hasard.

 

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