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La méditation de l’artichaut : coucou n°61 du 28 juillet 2009

par Carole Braéckman

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Coucou vous !
Hier soir, j’ai dîné d’un artichaut. Un énorme artichaut bio. Nous étions trois, un artichaut chacun(e). J’en ai casé deux, bien serrés dans une marmite, et le troisième débordait d’une petite casserole.
Quand nous sommes passé(e)s à table, le rituel de l’artichaut a commencé :
On commence par écarter les feuilles centrales. Puis on retire toutes les feuilles tendres du centre, et on épile, on ébarbe, le coeur de l’artichaut.
Dans cette coupelle naturelle, on dispose la vinaigrette (pour ma part : huile d’olive et umebosis -cette sauce à base de prunes japonaises, un régal !).
Et puis, on entreprend de manger : feuille à feuille, l’une après l’autre, trempées dans la vinaigrette, cueillies depuis le centre, vers les bords extérieurs. Un vrai mandala primeur !!
Une feuille : je l’arrache, ou mieux, je la détache délicatement, je la trempe dans ma vinaigrette, je l’égoutte un peu, je la savoure, je rectifie la trace de mes dents, pour ne pas perdre une miette de cette chair précieuse, je m’amuse au passage de la trace de mes dents, je jette la feuille dans le récipient prévu à cet effet, et je me penche vers la suivante, que je détache, trempe dans la vinaigrette... et ainsi de suite...
Il nous aura fallu un temps considérable pour venir à bout de nos artichauts.
Une méditation !
Manger un artichaut est une véritable oeuvre de centrage sur le présent ! Impossible de vagabonder !
Ne serait-ce que parce qu’il faut veiller à la goutte de vinaigrette qui file ! (rire)

Et le plus fort, c’est qu’un simple artichaut a suffi à notre souper !
Manger en conscience, et lentement, permet de mieux savourer, mais aussi de parvenir plus rapidement à satiété.
Prenons le temps de déguster ! les artichauts..., les fruits de l’été, les joies, la brise qui passe, le mugissement des feuilles dans le vent, les rires des enfants qui jouent !
Savourons, savourons bien !
Je vous le souhaite ! un vrai plaisir ! Et profitable en plus !
Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – juillet 2009




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