L’hibiscus

La vérité et les nouvelles (suite) : coucou n°67 du 17 septembre 2009

par Carole Braéckman

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Bonjour,
je me suis délectée ces derniers jours à la lecture du Rire de la grenouille de Henri Gougaud, sous-titré Petit traité de philosophie artisanale. Henri Gougaud, cet écrivain et conteur fabuleux, au chaud accent du Sud !
L’idée force que j’en retiens : peu importe si les fées, les lutins, les esprits, le merveilleux... n’ont pas de réalité tangible, peu importe si l’esprit fantastique des contes ne tient pas la route devant la science, si croire en leur magie, nous aide à vivre, alors, allons-y ! Je vous le cite : « D’ailleurs, je me méfie des preuves. Elles arrêtent tout. Elles sont, en fait, une fin de route. » J’ai lu à ce propos une phrase d’Ernesto Sabato, pile poil dans la même veine : « La vérité est parfaite pour les mathématiques, la chimie, la philosophie, mais pas pour la vie. »

Je vous conseille très fortement la lecture de ce livre si vous êtes un brin neurasthénique, si vous doutez de la vie, si vous rêvez d’un monde bon. Je vous laisse découvrir le sens que Gougaud donne à ce mot…

Il est un passage, que je voudrais vous partager. Gougaud y dit : « Je ne fréquente pas les histoires qui finissent mal. Par sensiblerie infantile, par refus du réel ? Non, tout simplement parce que je constate qu’elles m’ôtent des forces. Celles que j’ai, j’en ai besoin. Je pratique pour mon propre compte, l’économie d’énergie. » J’adore !

J’ai bien sûr repensé à ce coucou des bonnes nouvelles, où je vous incitais à ne pas trop vous gaver d’infos.

Si vous ne pouvez pas ne pas regarder les informations à haute dose… (au moins décélérer ?...), je dois vous témoigner d’une variante de Susan Jeffers, cette Anglaise qui a écrit Tremblez mais osez ! Dans sa lettre d’infos de juin dernier, elle avouait ne pas pouvoir se couper des nouvelles, avoir besoin de la télévision comme d’un bruit de fond, une présence pour compenser sa solitude d’écrivain… Elle écrivait aussi devoir payer son tribut au chagrin du monde en prenant le temps, épisodiquement, de pleurer tout son saoul pour les nouvelles.
Au bout d’un moment, de jours entiers à ingurgiter les nouvelles « qui n’ont pas été bonnes depuis très longtemps, comme vous savez », elle sent qu’il est urgent pour elle d’ « entrer au pays des larmes ».

C’est son cœur qui vient la chercher. Elle a, sans raison précise dans sa propre vie, le cœur lourd. Et elle réalise alors que le « bruit de fond » l’a contaminée de sa lourdeur et son pessimisme… et que la tristesse du monde jaillit en elle, qui réclame d’être lavée de ses larmes.

Pour en revenir à nous, à vous, le plus dommageable serait de faire comme si de rien n’était. Une sorte de « même pas mal » ! une inconscience de notre profonde sensibilité, de notre fragilité face aux malheurs d’autrui… de notre belle reliance aux autres et à notre planète…

Alors, sortons nos mouchoirs !?!

Mes élèves, les gens qui viennent me voir en consultation, qui me fréquentent d’une manière ou d’une autre, savent que j’adore les voir pleurer ! je suis très fière d’eux quand les digues se rompent ! libérant des flots de souffrances, de peines, de mélancolies contenues à grand peine, par une cuirasse protectrice, certes… mais si enfantine… Ah ! que ça fait du bien de pleurer !! Les larmes non pleurées sont du poison pour le corps dit en substance Galsan Tschinag.

Ne jouons pas les gros durs, les grandes costaudes, siouplé !

A bientôt !

Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – septembre 2009


Sur le thème des énergies, il y a bien sûr, toute la rubrique énergies mais en particulier, ne ratez pas sur la propagation des énergies : Aujourd’hui était une journée pleine d’amour ou encore Ben, oui, hein, Carole.








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